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•Vision 2010 «LE TOURISME : UNE VISION, UN DEFI, UNE VOLONTE »
La relance
de la croissance du royaume à travers un
développement accéléré de son tourisme
Après plusieurs mois de réflexion,
de débats et d'échanges, dans le cadre d'une démarche
concertée entre les opérateurs publics ou privés du
secteur, la fédération du tourisme a construit avec
réalisme une vision ambitieuse pour l'année 2010. Ce
programme d'action adopte une démarche nouvelle dans
l'analyse de la problématique du développement durable
d'un secteur vital de l'économie
nationale.
Les objectifs
Les 10 chiffres cles d'une
ambition : 1) 10 000 000 :
Entrées aux frontières en 2010 2) 7 000 000 :
Touristes internationaux hébergés en hôtels classés
3) 80 000 : Chambres construites sur la période
2000-2010 portant la capacité à 115 000 chambres (230
000 lits) 4)
5 : Nouvelles stations
balnéaires pour une offre balnéaire de 160 000 lits
contre 30 000 en 2000 5)
30 : Investissements sur la
période 2000-2010 dans le seul secteur hôtelier, en
milliards Dh 6)
480 : Recettes en devises
générées par le tourisme sur la période 2000-2010, en
milliards Dh 7) 600
000 : Emplois nouveaux crées,
soit 1 200 000 emplois au total et 6 000 000 de
marocains bénéficiant directement ou indirectement des
retombées du secteur 8)
8,5% : Taux de croissance
annuel moyen du PIB sur la période 2000-2010
9) 20% : Contribution du tourisme au PIB
national en 2010 10) 26
000 : PIB par tête en
Dh, soit un doublement sur la période
2000-2010
• Les atouts Les atouts
naturels du Royaume Le
Royaume dispose d'atouts naturels divers et variés, que
tous ses concurrents directs en matière de tourisme
(Costa Del Sol, Iles Canaries, Tunisie, Egypte, Israël,
Turquie et Grèce) ne peuvent imaginer réunir
simultanément.
La proximité du premier marché
émetteur, l'Europe
Le Maroc se situe à 3
heures d'avion des principales capitales européennes :
plus proche que la Turquie, l'Egypte, Israël ou les Iles
Canaries, mais plus loin que la Costa Del Sol ou la
Tunisie, et ce, en l'absence d'une station accessible
sur la côte méditerranéenne. Cet avantage constitue un
atout indéniable, eu égard à l'importance du coût du
transport, dans le prix global.
Des sites
balnéaires exceptionnels sur la côte
Atlantique
Le Maroc est le seul des pays
directement concurrents à disposer, au Sud d'Agadir sur
la côte Atlantique, de plusieurs milliers de kilomètres
de plages de sable ensoleillées, toutes sites
d'exception où se confondent le désert et la
mer.
Ni les Iles Canaries voisines, ni la Costa
Del Sol avec ses plages médiocres, ni la Turquie avec
ses criques de galets, ni même la Tunisie, ne peuvent
prétendre offrir un produit naturel aussi exceptionnel.
Seule L'Egypte avec le Sinaï et la Mer Rouge, offre une
qualité comparable, mais à 6 heures de vol de
Paris.
La latitude des plages au Sud d'Agadir
constitue de même un avantage comparatif par rapport à
l'Espagne, la Turquie, la Grèce et la Tunisie, en
offrant un ensoleillement optimal tout au long de
l'année.
Dans la perspective d'une nouvelle
politique de développement touristique, le Royaume
dispose là d'un potentiel considérable et d'un véritable
atout compétitif, avec le privilège d'être en mesure
d'offrir un produit unique aux vacanciers européens tout
au long de l'année.
La diversité
géographique
La diversité géographique du
Maroc constitue un troisième atout concurrentiel. Le
Royaume peut en effet offrir une variété très large de
tourisme et couvrir ainsi tous les segments porteurs de
la demande européenne : le classique tourisme culturel
d'hiver (villes impériales et histoire millénaire), un
tourisme balnéaire rénové au Sud, enrichi par l'aventure
du désert ou le charme d'un arrière pays spécifique
(Essaouira), un tourisme de montagne au cœur de l'Atlas
(Trekking), un tourisme de santé, un tourisme golfique…
tout ceci agrémenté par une gastronomie mondialement
réputée.
Toutes ces formes de tourisme, très
demandées par les consommateurs européens coexistent au
Maroc dans un rayon de 500 Km. Ainsi, le Royaume dispose
d'énormes potentialités touristiques non valorisées, en
sorte que ses faiblesses intrinsèques constituent un
obstacle à un développement soutenu de cette activité.
• Les
stratégies Cette «
stratégie gagnante » s'articulerait autour des 4 axes
majeurs suivants :
+ Rétablir la compétitivité du
Produit Maroc (dynamique commerciale) ; +Rétablir, la
rentabilité de l'investissement touristique au Maroc
(dynamique industrielle) ; + Orienter l'épargne vers
le secteur du tourisme (dynamique financière) ; +
Instituer une Haute Autorité du tourisme (dynamique
politique)
1) Restructuration du dispositif de
promotion Il s'agit en
premier lieu de recentrer les activités de l'Office
National Marocain du Tourisme (ONMT) sur la promotion de
l'image du Maroc à l'étranger, en le déchargeant de la
collecte de la Taxe de Promotion Touristique (TPT), de
la gestion du patrimoine hôtelier de l'Etat et de la
formation du personnel hôtelier. Les effectifs affectés
à ces trois tâches devront être redéployés dans la
fonction publique (Direction des Impôts, Ministère du
Secteur Public, OFPPT). Il s'agit en second lieu
d'associer les professionnels du secteur à la conception
et à la gestion de la politique de promotion touristique
en transformant l'ONMT en un Groupement d'Intérêt
Economique (GIE) sans but lucratif, à parité
public/privé et dénommé « Maison Maroc ». En
troisième lieu, il s'agit de créer un fonds de promotion
géré par la « Maison Maroc » et alimenté par la taxe de
promotion touristique et le budget de l'Etat dans des
proportions à définir. Un certain nombre d'autres
organismes ou institutions devront participer au
financement du fonds (compagnies de transport, ONDA,
…). Il s'agit en dernier lieu de déléguer aux
Groupements Régionaux d'Intérêt Touristiques, une
responsabilité active dans la mise en œuvre de
politiques de promotion spécifiques aux régions, une
part à définir des ressources du Fonds de Promotion leur
étant affectée.
2) Création d'un fonds de mise à
niveau Cette mesure
apparaît comme la plus urgente, étant donné le niveau de
saturation atteint par le parc hôtelier existant, au
terme de l'année 1999. Les prévisions pour la saison
1999/2000 ne sont pas de ce point de vue
réjouissantes. Or, la construction de nouvelles
capacités exigera au minimum dix huit à vingt quatre
mois, sans qu'il soit envisageable d'en disposer avant
le début de l'année 2002, et ce dans le meilleur des
cas. Il est proposé que l'Etat prenne l'initiative de
créer un fonds de mise à niveau, doté de 500 millions de
dirhams, les organismes internationaux, à travers des
programmes particuliers de financement, type MEDA,
pouvant être invités à verser une participation de 250
millions de dirhams. Ce fonds devra être géré
conjointement par les Ministères du tourisme et des
Finances, le Ministère du tourisme, et en particulier la
Direction des Entreprises touristiques qui supervise le
classement, devant impérativement apporter son avis
préalable et motivé sur les programmes de mise à niveau
soumis par les professionnels.
3) La création d'un « Observatoire de la
compétitivité et des coûts » (OCC) Il paraît extrêmement nécessaire,
afin de sécuriser la distribution du crédit par les
banques, que des rapports périodiques sur la
compétitivité de la destination Maroc, les coûts de
construction, les standards de performance, etc… soient
fréquemment publiés et accessibles. La création d'un
"observatoire de la compétitivité et des coûts",
constitue à cet égard une impérieuse nécessité pour
permettre un suivi et un pilotage fin de la nouvelle
politique de développement
touristique.
4)
Instituer une Haute Autorité du tourisme (dynamique
politique)
Les
orientations stratégiques recommandées au terme des
trois parties précédentes peuvent constituer le socle
d'une nouvelle politique de développement pour le
tourisme national. Elles permettront sans nul doute, si
elles sont mises en œuvre correctement et avec méthode,
d'assurer la triple dynamique commerciale, industrielle
et financière nécessaire pour parvenir à des résultats
exceptionnels en l'espace d'une décennie. La
problématique de la méthode est en dernière analyse
ainsi posée : la mise en œuvre de chacune des stratégies
recommandées apparaît comme une condition nécessaire,
mais non suffisante, à la réussite du programme
global. Identifier les stratégies adaptées pour
concevoir le mix-clients et le mix-investisseurs le plus
performant n'apparaît pas en définitive comme l'obstacle
le plus difficile à franchir. En revanche, déterminer la
méthode qui permettra une mise en œuvre parfaitement
planifiée, parfaitement coordonnée, de toutes ces
stratégies simultanément, constitue à n'en pas douter le
principal défi.
Planification centralisée et
partenariat concerté
Tous les exemples de
développements touristiques rapides observés autour de
la Méditerranée l'attestent ; le tourisme exige trois
conditions impératives :
+ un partenariat
concerté entre l'Etat et le secteur privé ; + une
planification centralisée ; + un pouvoir politique
engagé.
Le développement du tourisme ne peut être
considéré comme relevant d'un seul département
ministériel, le Ministère du tourisme, il engage et
concerne l'ensemble d'un gouvernement :
+ le
Ministère des Finances et les autorités financières en
général pour les questions de fiscalité et de
financement (accès au crédit, taux d'intérêt, marchés
financiers) ; + le Ministère des Habbous, le
Ministère des Finances (direction des domaines), le
Ministère de l'Agriculture (direction des Eaux et
Forêts), le Ministère de la Pêche (domaine maritime)
pour les questions foncières ; + les Ministères de
l'Intérieur, des Collectivités Locales et de
l'Aménagement du Territoire pour les questions de
sécurité, d'accessibilité au foncier, d'autorisations
administratives et d'aménagements des sites touristiques
; + les Ministères de l'Equipement, de l'Energie et
des Transport pour les questions d'infrastructures
routières , auto-routières, aéroportuaires, portuaires
et ferroviaires ; + le Ministère de l'Education
Nationale pour les questions de formation ; + le
Ministère du commerce et de l'Industrie pour les
questions relatives aux investissements et aux
importations.
Le tourisme est donc une industrie
spécifique multi-forme qui implique une large variétés
d'autorités et de compétences, au niveau gouvernemental,
au niveau des collectivités locales et au niveau
professionnel. Industrie planétaire
hyper-concurrentielle, industrie lourde à forte
intensité capitalistique, industrie stratégique pour les
économies nationales aux multiples effets d'entraînement
sur les autres secteurs, le tourisme ne peut se
développer sans une coordination et une planification
rigoureuse. Le partenariat entre l'Etat et le secteur
privé constitue la pierre angulaire d'une planification
centralisée en permettant l'adhésion de tous les acteurs
à la même vision stratégique, et par suite, une efficace
mobilisation de toutes les énergies disponibles dans la
même direction. Vision commune et unité d'action
conditionnent en définitive le succès d'une politique de
développement touristique.
Indispensable
engagement du pouvoir politique
En
conséquence de ce constat, il est proposé d'instituer
une Haute Autorité du tourisme, chargée de planifier et
de coordonner la politique de développement touristique
dans toute sa globalité. Dotée des pouvoirs nécessaires
pour assurer le commandement unifié d'une stratégie
offensive, la Haute Autorité regrouperait en son sein
toutes les compétences nécessaires à la réalisation de
sa mission
5)
Libéralisation du secteur aérien
L'objectif d'une stratégie «
d'Open sky » est triple :
+ Permettre aux
professionnels de la commercialisation et aux compagnies
régulières, sans contraintes aucunes, sinon les
contraintes de sécurité internationalement pratiquées,
d'accéder aux pistes marocaines à des coûts défiant la
concurrence ;
+ Permettre dans le même temps à la
compagnie nationale d'accéder aux pistes européennes
pour aller chercher le touriste là où il se trouve
;
+ Favoriser la création d'une compagnie de
charters marocaine.
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